La flore intestinale Kezako ? j’ai des fleurs dans le ventre ???
Cette expression m’a toujours beaucoup étonnée. En l’entendant, j’imaginais soit un champ de marguerites qui pousserait dans mon ventre – dans une région un peu floue entre mon foie et mon estomac – soit quelque chose qui ressemblerait à un champ de corail au fond de la Mer Rouge.
De ma formation de coach en nutrition, j’ai appris à connaître le rôle crucial que cette flore intestinale joue dans notre corps. Elle est primordiale pour la digestion et la synthèse des vitamines et elle contribue à la protection de nos défenses immunitaires.
En fait, dès la naissance d’un nouveau-né, dès la première seconde où il voit le jour, les bactéries entrent dans son tube digestif par l’air qu’il respire et les aliments qu’il ingère. On en trouve dans la bouche, dans l’intestin mais elles sont surtout très abondantes dans le colon.
Parmi cette flore on distingue les bactéries dites « de passage » qui ne peuvent pas s’implanter, et les bactéries résidentes qui comme son nom l’indique s’installent et peuvent se développer. C’est là qu’elles jouent un rôle important.
Saviez-vous que notre flore intestinale comprend plus de 500 espèces de bactéries ? Ça vous fait peur ? Sur le papier, on pourrait se dire « Oh là là mon dieu !!! ».
En réalité cette flore est primordiale pour nous et il est primordial qu’elle reste en bon état.
Flore de fermentation et flore de putréfaction.
Je me putréfie ?? oh mon dieu !
Flore de putréfaction ?? Quand on lit ça, on peut être de plus en plus inquiet. Déjà j’apprends que j’ai 500 espèces de bactéries dans mon corps mais en plus on me parle de putréfaction ?
Mais nonnnn, restons zen. Pas d’inquiétude : la flore de fermentation est liée aux ferments lactiques, elle est présente dans l’intestin grêle et le colon et elle permet de maintenir le pH acide du colon. Certaines sont un peu connues, comme le Bifidus.
On parle de flore de putréfaction quand les protéines subissent un processus de putréfaction qui les transforme en produits alcalins toxiques qui passent ensuite par le foie puis sont évacués dans les urines. Il faut vraiment qu’il soit évacués, n’est-ce pas ?
En principe la flore de fermentation vient contrer la flore de putréfaction. Mais des repas trop riches en protéines risquent de développer excessivement la flore de putréfaction. Inversement, des repas où les fibres sont insuffisantes vont diminuer la flore de fermentation. Avec comme effets des ballonnements, une haleine pas top et des substances néfastes à la santé.
Quand tout va bien
Quand tout va bien, les bactéries ne sont pas nuisibles à la santé, elles se nourrissent des nutriments (les substances qui obtenues par la digestion des aliments), et elles produisent de la vitamine K. Quand tout va mal, une ou l’autre bactérie dangereuse se développe trop et va provoquer une maladie ou libérer une substance toxique pour l’organisme.
Comment faire pousser les bonnes fleurs ?
Il est vrai qu’à la lecture de ce qui précède, on commence à réfléchir. Le développement des bactéries néfastes à la santé peut être évité. Et assez facilement, finalement.
Mettre l’accent sur les fibres très bénéfique, ne pas abuser des protéines animales également. Enfin on a tout bénéfice à s’intéresser aux pro biotiques : leur nom vient du grec « Pour la vie ». Il s’agit de micro-organismes vivants qui sont capables non seulement de coordonner les activités des bactéries mais également de réduire la perméabilité de la paroi intestinale. On les trouve notamment dans les ferments lactiques.